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Danser sur les vagues

Ce 4e opus de Marie-José ABLANCOURT, épouse d'un membre de l'amicale et une des rédactrices dans notre bulletin, peut être acheté soit sur : www.edilivre.com

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La France Mutualiste

Prochaine permanence de France Mutualiste à l'Amicale mardi 16 avril 2024.
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Aussi discret que courageux, il a toujours voué à son épouse une tendresse infinie : celle qui l'a aidé dans ses carrières, palliant ses absences et se consacrant à leurs trois filles, Josiane, Danielle et Monique, qui ont donné naissance à six petits enfants qu'il adorait : Olivier, Vincent, Laure, Mélanie, Claire et Magalie.

À l'automne de sa vie, il mènera deux luttes de front !

2017 : réduit à une immobilité quasi totale de ses membres à la suite d'un accident domestique, il a fait preuve d'une volonté extraordinaire provoquant la profonde admiration de tout son entourage.
Après six ans de lutte intense pour recouvrer sa mobilité, gagnée millimètre par millimètre, il remarchait, ces derniers jours pour se rendre au restaurant de l'EHPAD où demeurait également Thérèse, qui devait le quitter en 2021.
À l'aide de la documentation scientifique qu'il s'était procuré, il entrecoupait ses moments de lutte, pour se consacrer à l'étude de la maladie d'Alzheimer afin de tenter d'en reculer au maximum ses terribles effets sur Thérèse.
Faisant sienne la devise de Georges Guynemer « Faire face », il restera pour nous l'exemple de ce que doit être un Homme : rester digne en toutes circonstances. Si les discours encensent généralement les défunts, nos pensées pour Roger iront toujours au-delà des mots pour le dire.

Discours prononcé en l'église de La Teste de Buch par André Boisnaud, membre de l’AAAG.

«Roger Martin-Fallot est entré dans l’Armée de l’Air à l’âge de 18 ans en signant un contrat de 5 ans pour servir dans le Personnel Non Navigant Spécialiste.
Incorporé à la Base École de Rochefort, il est breveté mécanicien le 26 octobre 1949. Au mois d’avril suivant, il part à Djibouti où il restera près de deux ans. Il devient alors élève pilote et suit un stage de "dégrossissage" sur Stampe à Castelnaudary. A l’issue de ce stage, il part aux États-Unis ou il restera de septembre 1952 à avril 1954. Il vole sur T6 puis sur T28 et T33, breveté pilote de chasse le 1er décembre 1953. Il effectue ensuite le stage de tir sur F84E et quitte les Etats-Unis en avril 1954.
Début mai, affecté à la 5ème Escadre de Chasse d’Orange, il fera l’essentiel de sa carrière au sein de l’EC 1/5 Vendée où ses qualités exceptionnelles de pilote lui permettront d’avoir une progression rapide : équipier confirmé puis sous-chef de patrouille et chef de patrouille en 1957.
Ses notes professionnelles durant tout son parcours de pilote de chasse ont été une succession de louanges de la part de ses chefs : sa conduite, son savoir et son implication dans la formation de jeunes pilotes de chasse ont toujours été unanimement reconnus. Durant ses années passées au 1/5, il volera successivement sur Vampire, Mistral, Mystère IVA, SMB2 et Mirage IIIC ainsi que sur quelques avions de complément.
Lors de trois détachements en Algérie, il volera successivement sur T6 puis sur T28. Sa disponibilité totale…et la précision de ses tirs en intervention ont été remarquées par l’Armée de l’Air ainsi que par les troupes au sol.
Titulaire de 5 citations dont une à l’ordre de l’Armée Aérienne, il sera décoré de la Médaille Militaire puis de la Légion d’Honneur.
A la fin de sa carrière militaire, il fera aussi une deuxième expérience réussie dans l’aéronautique civile.
Puis, il nous rejoindra au sein de l’Association des Anciens de l’Air de la Gironde, dont il deviendra le Vice-Président aimé de tous.
Le 5 décembre 2019, nous avons eu l’honneur et l’immense joie d’être près de lui lorsqu’il a été fait Officier de la Légion d’Honneur.
La carrière de pilote de chasse de Roger a été une suite ininterrompue de notes élogieuses.
Nous avons pu échanger souvent nos souvenirs marquants de ce métier merveilleux, qui nous a permis, à lui plus encore, de nous surpasser.
Pour les leçons d’humanité qu’il nous a données, j’emprunterai, pour caractériser notre ami et camarade Roger Martin-Fallot, une ligne à la citation posthume du Capitaine Guynemer : « courage sublime, énergie farouche, ténacité indomptable ».
Roger, un jour, si je le mérite, je te rejoindrai au paradis des pilotes de chasse…où tu es déjà, et nous pourrons encore refaire l’Armée de l’Air et nous remémorer un tas d’anecdotes qui nous ont marqués».