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Danser sur les vagues

Ce 4e opus de Marie-José ABLANCOURT, épouse d'un membre de l'amicale et une des rédactrices dans notre bulletin, peut être acheté soit sur : www.edilivre.com

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La France Mutualiste

Prochaine permanence de France Mutualiste à l'Amicale mardi 16 avril 2024.
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De Jean de La Fontaine à... l'actualité.

Il faut le rappeler, cette fable relève du XVIIe siècle. Plus d’un million de personnes mouraient de famine sous les ors de Versailles. En cause notamment le Petit Âge Glaciaire. D'où le froid et la misère extrêmes dépeints dans ce tableau.
Le vieil homme fatigué et éreinté après sa rude journée, plié sous son fagot, tente, dans le froid glacial, de rejoindre sa chaumière, qui chaque soir, lui assure "son lendemain". Ses forces l'abandonnent.
Le bilan de sa vie passe alors sur l'écran de ses pensées sans qu'aucune lueur ne vienne éclairer le plus mince espoir d'un bonheur prochain. Désespéré, il appelle la Mort à son secours…
Seule solution qui, de plus, en l'accueillant dans le royaume céleste, va mettre fin à ses souffrances devenues insupportables : à cette époque, et surtout dans les campagnes, la religion y est particulièrement prégnante.
L'arrivée de la Mort, va le "réveiller" en quelque sorte. Au pied du mur, il lui faut prendre la décision qui mettra fin à tous ses tourments. Là, avec ses points de suspension répétés, l'avant dernier paragraphe clé, reflète une hésitation certaine. (*)
Aujourd'hui encore, la porte reste ouverte au questionnement dans ce domaine car si nos rapports à la vie ont évolué, l'insouciance de la jeunesse à l'égard de ces questions fait cependant toujours place à une plus grande appréhension au fur et à mesure que s'approche l'inéluctable finitude.
Chacun jugera donc cette maxime après analyses et réflexions car, en la matière comme en toutes choses, l'idéal n'a pas encore place ici bas et le sujet est on ne peut plus délicat.

(*) « Plutôt souffrir que mourir ? » M. Jean de La Fontaine a-t-il, en fait, vraiment répondu à la question ?...

Georges Billa

 

Un pauvre Bûcheron, tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans,
Gémissant et courbé, marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur,
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier et la corvée
Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la Mort. Elle vient sans tarder,
Lui demander ce qu’il faut faire.
« C’est..., dit-il, ...afin de m’aider
À recharger ce bois ; tu ne tarderas guère ? »
Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d’où nous sommes
Plutôt souffrir que mourir,
C’est la devise des hommes.